Une Plateforme multisectorielle Sécurité alimentaire et la Nutrition pour coordonner la lutte contre la malnutrition des enfants au Burundi
Le lancement officiel de la Plateforme multisectorielle pour sécurité alimentaire et la nutrition qui a eu lieu ce 18 juillet à Ngozi constitue une étape importante dans les efforts engagés par le Gouvernement du Burundi et ses partenaires pour améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la malnutrition chronique, qui affecte 58% des enfants de moins de 5 ans au Burundi et a un impact majeur sur leur développement physique et intellectuel, ainsi que sur le développement du pays.
La plateforme a été officiellement lancée par Son Excellence le Président de la République du Burundi Pierre Nkurunziza qui a rappelé l’engagement du Gouvernement pour la lutte contre la faim et la malnutrition.
L’objectif principal de cette plateforme, qui réunit tous les acteurs concernés par la malnutrition chronique dans le pays, à savoir le Gouvernement du Burundi, ses partenaires des Nations Unies (PAM, FAO, OMS, FIDA et UNICEF), ses partenaires bilatéraux et la société civile, sous le leadership du Gouvernement, sera de coordonner les efforts des différents partenaires impliqués dans la sécurité alimentaire et la nutrition au Burundi.
« Les estimations montrent que la malnutrition coûte au Burundi environ 102 millions de dollars par an, ce qui représente le double du budget du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida en 2012. Maîtriser la malnutrition chronique permettrait d’investir cette somme dans des secteurs porteurs de croissance économique pour le développement durable de notre pays », a dit le docteur Déo-Guide Rurema, chef de cabinet adjoint de la Seconde Vice-Présidence du Burundi et Point Focal National SUN (Scaling Up Nutrition).
Selon le rapport « Analyse de la Situation de la Malnutrition des Enfants de moins de cinq ans au Burundi », fruit d’un travail collectif entre le Gouvernement et ses partenaires des Nations Unies avec un financement de l’UNICEF, les causes de la malnutrition chronique sont multiples et liées entre autres à des facteurs socio-économiques (la pauvreté jouant un rôle central), démographiques (sexe et âge de l’enfant, son milieu de résidence, niveau d’éducation de la mère, taille du ménage et espacement des naissances) , à l’insécurité alimentaire, à des pratiques inappropriées d’alimentation de complément et de soins de santé du jeune enfant, ou encore à des conditions d’hygiène et d’assainissement insuffisantes.
« La multitude de facteurs responsables de la malnutrition chronique implique que ce fléau ne peut pas être combattu de façon isolée. Y répondre de manière efficace et durable requiert une approche coordonnée et des efforts soutenus de la part de tous les acteurs intervenant dans les secteurs de la santé, la nutrition, l’agriculture, l’éducation, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, la planification familiale, la protection sociale… », a dit Johannes Wedenig au nom de tous les agences des Nations Unies.
La création de la plateforme multisectorielle vient renforcer les efforts engagés par le Gouvernement du Burundi avec le soutien de ses partenaires dans le domaine de la nutrition et de la sécurité alimentaire, pour contribuer notamment à l’atteinte de l’Objectif du Millénaire pour le Développement n°1, à savoir l’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté d’ici 2015. Elle est l’une des recommandations issues du premier Forum sur la nutrition et la sécurité alimentaire au Burundi, organisé à Bujumbura en décembre 2011.
Le rapport Analyse de la Situation de la Malnutrition des Enfants de moins de 5 ans au Burundi recense différentes interventions à mettre en oeuvre ou à renforcer pour avoir un impact significatif sur la malnutrition chronique des enfants au Burundi, ainsi que les investissements à réaliser. Toutes ces interventions se situent dans la « fenêtre d’opportunité des 1.000 jours » – depuis la conception de l’enfant jusqu’à son deuxième anniversaire – au cours de laquelle les interventions ont le plus fort impact en termes de coût-efficacité et permettent d’éviter des dommages irréversibles sur le développement physique et cognitif de l’enfant. Ces interventions incluent l’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois, la supplémentation en vitamine A, le déparasitage, la prise en charge de la malnutrition modérée et sévère, la fortification alimentaire, l’alimentation de complément diversifiée ou encore la supplémentation thérapeutique en zinc.
Une Plateforme multisectorielle Sécurité alimentaire et la Nutrition pour coordonner la lutte contre
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Dr Babacar Dramé, Représentant a.i. OMS
e-mail : drameb [at] bi.afro.who.int (drameb[at]bi[dot]afro[dot]who[dot]int)
Dr Dismas BAZA, OMS,
e-mail : bazad [at] bi.afro.who.int (bazad[at]bi[dot]afro[dot]who[dot]int)
Dr Denise NKEZIMANA, OMS
e-mail : nkezimanad [at] bi.afro.who.int (nkezimanad[at]bi[dot]afro[dot]who[dot]int)